- 21/11/2022Geneva Human Rights Talks [1:51:03]463VN4-1491-2022-2023-11-24-A
- 21/11/2022Geneva human rights talks [1:51:03]313VN4-1491-2022-2023-12-07Three perspectives on freedom of expression in times of conflict The Geneva Human Rights Talks are an event format created by students for Human Rights Week in 2019. They are short interviews conducted by members of student associations actively involved in the Week. Each of them discusses with a personality who has contributed in one way or another to the struggle for the respect of human rights. The public is also invited to contribute live to these interviews. This year, the issue of freedom of expression will be addressed from the point of view of three personalities who have witnessed or been confronted with violations of freedom of expression: Boris Mabillard, journalist and war reporter; Mona Seif, Egyptian human rights defender and winner of the Martin Ennals Award; Ramy Shaat, Palestinian-Egyptian political activist. Three interviews conducted by members of three associations: the Association des Étudiants en Sciences Politiques et Relations Internationales (AESPRI), Amnesty International UNIGE and Foraus. Boris Mabillard is a war reporter. He is the head of the international section and a senior reporter for Le Temps. For many years, he has covered the tensions and conflicts in the Middle East, including the war in Syria. Today he is in Ukraine where he relays...
- 24/11/2022Geneva Human Rights Talks [1:51:03]338VN4-1491-2022-2023-11-24Trois perspectives sur les libertés d’expressions en temps de conflits Les Geneva Human Rights Talks sont un format d’événement imaginé par des étudiantes et étudiants pour la Semaine des droits humains en 2019. Il s’agit d’entretiens courts menés par des membres d’associations éstudiantines activement impliquées dans la Semaine. Chacune et chacun d’entre elles converse avec une personnalité qui a contribué de près ou de loin à la lutte pour le respect des droits humains. Le public est également invité à contribuer en direct au déroulement de ces entretiens. Cette année, la question des libertés d’expressions sera abordée selon le point de vue de trois personnalités qui ont été témoins ou ont été elles-mêmes confrontées à des violations de liberté d’expression : Boris Mabillard, journaliste et reporter de guerre ; Mona Seif, défenseuse des droits humains égypto-britannique et lauréate du Prix Martin Ennals ; Ramy Shaat, militant politique palestino-égyptien. Trois entretiens menés par des membres des associations estudiantines : l’Association des Étudiants en Sciences Politiques et Relations Internationales (AESPRI), Amnesty international UNIGE et Foraus. Les intervenant-es: Boris Mabillard est un grand reporter de guerre. Il dirige la rubrique internationale et grand...
Mot du président
Depuis 2013, la Semaine des droits humains de l’Université de Genève invite les membres de la Communauté universitaire à réfléchir sur un aspect spécifique des droits fondamentaux, lesquels constituent un des fondements des sociétés ouvertes dans lesquelles nous avons le privilège de vivre. Les droits fondamentaux sont cependant un enjeu quotidien, et aucune situation n’est définitivement acquise. C’est pourquoi chaque année il est nécessaire de remettre l’ouvrage sur le métier. Avec de nombreux partenaires, notamment une participation très active des associations étudiantes. Cette année, la semaine se focalisera sur l’un des fondements, souvent controversés, de nos démocraties : les libertés d’expressions. Le choix du pluriel entend souligner tant la diversité des moyens d’expression que la pluralité et la complexité des enjeux.
Notre époque, où les canaux de circulation de l’information et l’utilisation d’intelligences artificielles pour générer du contenu en ligne rendent la fonction même de la liberté d’expression à la fois plus centrale et plus fragile, renouvelle bien des termes du débat sur les limites à la liberté d’expression. La possible diffusion globale de la «une» d’un quotidien danois oblige-t-elle ses auteurs à mesurer leur liberté d’expression à l’aune de sensibilités autres que celles des lecteurs danois ? La diffusion délibérée de « fake news » doit-elle être protégée par la liberté d’expression ou peut-elle être limitée ? Est-ce que la réponse change selon que l’auteur de ces fake news est un groupe d’individus ou un gouvernement poursuivant une politique de désinformation ?
Dans ce contexte, le monde académique, et même notre propre université, est directement confronté à des défis nouveaux relatifs à la liberté de la recherche et à la liberté d’expression. Peut-on, dans le champ de la liberté académique, laisser parler de tout ? Ou y-a-t-il des limites qui sont imposés par des normes ou groupes sociaux ? La liberté du/de la chercheur-euse lui permet-elle de participer au débat public en tant que citoyen-ne, ou devons-nous exercer une retenue et ne pas nous engager dans le débat sur le changement climatique ou le sort réservé à certains groupes sociaux par nos sociétés ?
C’est à ces réflexions, à des débats et à des matérialisations de ces libertés d’expressions que sera consacrée la 10e édition de la Semaine des droits humains.
Professeur Nicolas Levrat,
Président de la Semaine des droits humains